Des amis, un Nouvel An et la découverte d’une ville en fête
Mais tout d’abord pas facile de se garer dans la Nouvelle Orléans, dans un endroit calme et sécuritaire!
Les rues du vieux quartier sont étroites, pavées et clairement pas adaptées pour notre grand Katameh. On trouve un grand parking public, rempli de camping cars et cela deviendra notre base des prochains 10 jours. On prend le risque de payer le prix des voitures (5 fois moins cher que le prix pour les VR), en serrant le Katameh sur une place, avec nos vélos et notre arrière qui dépassent sur le trottoir. Et voilà notre « hôtel » à la Nouvelle Orléans, 10 $ par jour !

Notre première promenade dans le French quarter nous fait penser à Key West en termes de débauche... Les mises en garde avaient été nombreuses : « Attention au French Quarter ! », « N’y allez jamais quand il fait nuit ! », « Ce n’est pas adapté du tout pour les enfants ! ». La première rue qu'on veut prendre est bloquée par la police et on apprendra plus tard qu'il y avait eu un meurtre quelques heures auparavant ! Mais mis à part cet épisode, nous n’aurons jamais aucune sensation de danger dans nos multiples balades dans le French Quarter. Les enfants nous aident même plutôt à recevoir des sourires des gens que l’on croise. Et quel quartier, quelle animation !

L'architecture du French quarter est très belle, rambardes et balcons en fer forgé, grandes fenêtres et volets, portes et murs colorés. Ce ne sont pas des maisons historiques du temps de la colonie française, car la ville a été détruite plusieurs fois par le feu. Après les incendies, les colons espagnols ont choisi de reconstruire en gardant l'esprit et le style des constructions françaises, tout en améliorant les matériaux, en remplaçant le bois par la brique par exemple.


Mais c’est surtout le bruit et la musique qui viennent à l’esprit quand on pense au French Quarter : beaucoup de gens, de la musique, des performers, des gens qui traînent, qui font du shopping, qui mangent, qui boivent. Ici on peut boire dans la rue, il faut juste avoir un contenant qui n'est pas en verre. Ça sent l'urine assez régulièrement et c'est vrai qu'on se dit plusieurs fois "pas très kids friendly". Mais l'ambiance est là, surtout les jazz bands de rue. On verra même plusieurs mariages dans la rue : les mariés engagent une band et toute la noce danse dans les rues en secouant leurs mouchoirs blancs.
En revanche ce n'est pas la grosse forme de notre coté, surtout pour Ben, Léo et moi. Grippe, fatigue, migraine, insomnie, il fallait qu’on tombe malade juste quand on rejoint nos amis et qu’on arrive dans une ville de fête !
On se promène le long du Mississippi, le trajet n’est pas particulièrement intéressant, même si on voit un grand bateau à roue (pour touristes mais classe quand même).

Le lendemain, la météo avait prévue un grand jour de pluie, avec des alertes d’inondations dans de nombreux quartiers de la ville. Ben part chercher du pain et des viennoiseries sous la pluie battante. On se retrouve en plein orage, Elina n'aime pas trop les éclairs/tonnerre. Ben revient complètement trempé mais avec de quoi nous sustenter : des bonnes viennoiseries! Quand le temps se dégage un peu, on prend le street car pour découvrir le City Park. Tout de bois vetu, propre mais surtout pratique, le street car est très agréable. On passe la fin d’après-mini dans le City Park et on découvre une succursale de Café du monde. On l’avait déjà vu dans le French Quarter, avec une file d’un centaine de personnes prête à attendre des heures pour déguster des beignets. En revanche, dans le City Park, aucune file et à nous les beignets ! Je ne sais pas s’ils méritent des heures de file, mais ils sont délicieux.

On rencontre une amie montréalaise de Vincent qui vit ici depuis 9 ans. Elle se plaint du crime et de l’inutilité d'une police corrompue, du coût de la vie élevé (avant même l'inflation de cette année) mais elle a néanmoins l'air d'apprécier la ville, sa cuisine, son énergie. D'ailleurs elle nous quitte car elle a un concert qui commence (à 22h!).
Le 31 décembre, on commence à se sentir mieux et heureusement, car la journée sera longue et bien remplie. Tout d’abord, Ben et le Katameh nous emmène tous voir une ancienne plantation qu’avait choisie Stéphanie : la fondation Whitney.

Pour cela, on quitte la ville, on longe le Mississippi mais ce n’est pas une promenade bucolique comme on peut l’imaginer : le long du fleuve, on voit plutôt de grosses usines, des raffineries ou alors un grand talus pour éviter les inondations.
La fondation Whitney est différente de toutes les autres plantations ouvertes au public : elle est devenue un musée sur l'esclavage, c’est un projet qui cherche à rendre le point de vue des esclaves, avec de très nombreux témoignages. Il y a plusieurs « murs de mémoire » avec des témoignages poignants. Par choix, la maison des planteurs est restée vide et sans meuble, l'objectif est de parler des esclaves et de leurs conditions de vie, et non pas de leur maîtres esclavagistes.
Cette plantation était dédiée à la culture de l'indigo, avant de changer pour la canne à sucre, dans des conditions très difficiles. Les plantes sont hautes et les feuilles très coupantes, les abeilles attirées par le sucre piquent les coupeurs.
Après la récolte, c'est le sucre qu'il faut fabriquer dans les sugar mills, où les esclaves doivent avec une louche faire passer le sirop de canne brûlant de chaudron en chaudron. Les moustiques, l’humidité, les mauvaises conditions sanitaires et nourricières font que les esclaves avaient une moyenne de 7 ans de vie dans la plantation.
Au musée s’ajoute une partie artistique puisque plusieurs statues d’esclaves enfants sont présentes dans le lieu.
Parmi les diverses activités que Léo a fait sur les thèmes de l'esclavage et de la ségrégation, il a lu la biographie d'Harriet Tubman, dont vous pouvez voir le résumé ici
On déjeune dans un restaurant proche de la plantation et on goûte notre premier gumbo, excellent ragoût typique avec du riz et des haricots rouges, qu'on peut prendre au poulet ou aux crevettes.
On retourne vers la Nouvelle Orléans et on prépare de quoi faire notre repas de nouvel an: pâtes au saumon, et crumble, tout cela cuisiné par les bons soins de Ben notre super chef.
Vers 23h, on sort en ville, ouh la la quelle ambiance pour la nouvelle année! Avant même d’entrer dans le French Quarter, on se fait arrêter dans la rue et une jeune femme offre à Élina deux grands colliers de perles vertes et roses. « You’re a real sugar!! » lui dit-elle. Bourbon street est complètement sauvage. Des gens partout partout, du bruit, des cris, de la musique, c’est difficile à décrire. Le spectacle se passe autant sur les balcons que dans la rue. Les gens sur les balcons regardent la foule et lancent des colliers en perles de couleurs, soit-disant il faut danser (et se dénuder!) pour attirer leur attention et recevoir des colliers. Dans la rue on boit, on danse, on crie. On entend de la musique partout. Il n’y a pas d’enfant dans Bourbon Street, sauf Léo qui ne se sent pas super bien (« Maman, j’ai rien à faire ici ») et Élina à qui je tiens fort a la main.

Mais Poupounette est la reine de ce mardi gras du nouvel an, on lui offre des colliers (sans aucun besoin de se dénuder je vous rassure), une mascotte de la ville (Pygmalion) alors elle est toute contente. Et dès qu’on quitte Bourbon Street, l’ambiance est un peu moins délirante, mais tout aussi festive et bon enfant. On arrive juste avant minuit au Jackson Square et on voit très bien le feu d'artifice qui fête la Nouvelle année. Bonne année !!

On revient tranquillement vers notre parking et on retrouve la vingtaine d’autres VR garés, ce soir c'est presque une petite communauté de voyageurs qui s’est créée pour fêter l’arrivée de 2023.

Le lendemain, changement de moyen de transport : on sort les vélos. Les vélos loués par Vincent et Stéphanie ne sont pas top (il faut démarrer comme sur une trottinette, en prenant de l’élan d’abord avec les pieds!) mais on peut néanmoins passer quelques heures dans Garden District, un quartier avec de très belles maisons et le grand cimetière Lafayette.



Je savais de part mon grand-père qu’un de nos ancêtres Barousse avait émigré à la Nouvelle Orléans et y avait fondé une famille ; je regarde si par hasard on ne trouverait pas une tombe Barousse, évidemment je n’en vois pas ! Le soir, Stéphanie fait une chute malheureuse et se bloque complètement l’épaule. Heureusement les assurances prennent en charge une visite à l’hôpital mais cela nous secoue tous un peu.
Le lendemain, 2 janvier, la ville se vide de ses touristes, les VR quittent le parking. Et nous partons faire un tour dans un des bayous de Louisiane : Honey Swamps Island. Le tour dure 2 heures, le guide est extrêmement sympathique, même si les autres touristes honduriens sur le bateau ne l’écoutent pas beaucoup.
On voit des hérons, des tortues, des alligators, un racoon, des maisons de pêcheurs sur pilotis, d'autres flottantes. Plein de mousse espagnole montre une bonne qualité de l'air, autant dire que l’air est bien pur par ici.
En revanche, on ne comprend pas trop pourquoi le guide (et tous les autres guides des autres bateaux) donnent des marshmallows aux animaux... Le racoon se jette dessus mais les alligators l'ignorent, quand il faut trop froid ils ont du mal à digérer alors ils préfèrent ne pas manger.
La végétation est différente de celle des Everglades, plus bayou que river of grass. Il faut quand même faire attention aux troncs morts ou aux souches qui pourraient bloquer le bateau.
En rentrant vers la ville, on passe par un pont avec une ambiance un peu magique, nuages, rayons de soleil, humidité et pont sur le lac Pontachartrain.
Le soir, l’épaule de Stéphanie va un peu mieux et on se fait un bon resto, le Kingfish. Très bons plats, Shrimps and grits, southern chicken et surtout une tarte pacanes à tomber par terre !


On se promène le lendemain dans le French Market, pas vraiment un marché aux puces mais plus un endroit où manger ou acheter quelques babioles. Les touristes sont partis et la ville semble vide et sans musique, c'est très étrange et presque un peu triste. On va au musée du jazz, moins musical que ce que j’espérais, les enfants ne s’y intéressent pas du tout, mais on réussit tout de même à découvrir Louis Prima, son énergie et son jeu facétieux. Le joueur de jazz le plus connu de New Orléans étant bien sur Louis Amstrong, on le voit partout, en mural, en statue, en dessins.


Et c’est la fin de notre petit séjour entre amis, Vincent et Stéphanie repartent dans l’hiver montréalais et on quitte notre parking - hôtel de la Nouvelle Orléans. Bon retour et merci les amis d’avoir passé cette semaine ensemble !
Le pays cajun
On roule beaucoup, on s’arrête quelques minutes à Martinville voir une statue d’Évangéline (dans un post précédent sur la Nouvelle Écosse, j’avais parlé du long poème de Longfellow sur le grand dérangement des Acadiens, conté par le truchement de l’histoire d’amour contrariée d’Évangéline et Gabriel).
C’est bien ici dans ce territoire hostile que se sont réfugiés beaucoup d’Acadiens devenus ensuite les Cajuns. On s’arrête pour dormir au bord du lac Martin, superbe et photogénique.

Avec Élina, on se promènera le long du lac le matin pendant que Ben joue du saxo.
Ensuite on visite Vermilionville, un petit village reconstitué de maisons (déplacées de leur lieu d’origine et restaurées) créoles et acadiennes. Des acteurs en costume, dont certains parlent français, nous racontent la vie de l’époque.
Dans la maisons acadienne, on aime bien la garçonnière : la chambre des garçons est à l’étage, mais on doit y monter par un escalier extérieur.
Dans la salle d’école, on nous rappelle que la pratique du français était interdite, ce qui explique pourquoi il s’est beaucoup perdu, même si certains souhaitent aujourd’hui le réapprendre.

Mais l’attraction de Vermilionville pour Léo et Élina, c’est le bac qui nous permet d’aller d’une rive à l’autre dans le parc et qu’on doit tirer par une corde. Surtout quand c’est Léo ou Élina qui tirent, c’est beaucoup plus amusant.
On se prend un petit gumbo avant de partir vers la plage de Rutherford, sur le golfe du Mexique.
Cette plage est un haut-lieu de voyageurs en tout genre : les VR, campers et autres roulottes peuvent se garer le long de la plage sur des kilomètres, c’est gratuit et légal et l’ambiance est très bon enfant. Plusieurs personnes pêchent et avec Élina on passera plusieurs heures à chercher des coquillages, on en trouve plein (en plus certaines personnes nous en donnent!)
On continue cette route scénique qui longe le golfe du Mexique. On doit prendre un bac pour traverser un petit fleuve et on voit plein de pélicans.
L'entrée au Texas
L’entrée au Texas est particulière : dès le pont qui sépare la Louisiane du Texas, on ne voit que des installations portuaires pétrolières.
On savait que le pétrole coulait à flots au Texas, on en a la preuve immédiate !
Notre camping du soir sera une autre plage, la plage Bolivar mais l’ambiance est moins agréable, d’abord du fait du temps gris et pluvieux, et ensuite du fait du bruit, feux d’artifices, donuts sur le sable (c’est comme cela qu’on appelle les voitures qui font des tours en faisant hurler leurs freins /accélérateurs pour tourner en rond). On annonçait un gros orage et il pleut toute la nuit. Je m’imagine déjà ne pouvant plus repartir le matin, voir même avoir des problèmes avec la marée qui monte et je ne dors pas beaucoup. Évidemment, rien de tout cela ne se passe, on attend juste un peu que le sable sèche avant d’essayer de repartir le lendemain matin, et on en profite pour se promener sur la plage avec Élina. On voit de nombreuses plate-forme pétrolières au loin.
On prend un dernier bac (qu’on attendra plusieurs heures) pour aller à Galveston avant de prendre l’autoroute pour rouler vers Houston. Larges autoroutes où les gens roulent trop vite, on a néanmoins une jolie vue sur Downtown Houston en arrivant par le Sud.
Et on arrive chez nos amis les O’Donnell, chez qui nous passons plusieurs jours.
Une immense maison, des grandes chambres, une piscine, une grande cuisine, youhou, c’est la fête pour tout le monde.


Léo et Élina apprécient particulièrement le grand écran dans le salon, avec Netflix disponible…. Ça sera donc orgie de SAO pour Léo (manga japonais) et de « How to train your dragon » pour Élina. Des heures et des heures de vidéo, mais il nous fallait aussi du temps pour organiser plusieurs choses : la maintenance du Katameh (vidange de l’huile, check général qui s’avérera plus dispendieux que prévu) et l’inscription des enfants pour l’école l’an prochain. On en profite surtout pour voir Hall et sa femme Rae, ainsi que John, le frère de Hall et notre hôte dans la maison familiale. Ils nous emmènent dans un excellent restaurant mexicain, dans un BBQ typique de brisket et pork ribs ou dans un délicieux Burger joint.
On visite Houston, en vélo d’abord vers le Bayou Park. Les pistes cyclables ne sont pas partout présentes et on n’est pas toujours très à l’aise mais c’est bien agréable de reprendre les vélos (surtout que le Katameh étant au garage, nous sommes piétons !).

La maison des O’Donnell est de toute façon parfaitement placée pour se déplacer à pied vers les musées : la Menil Collection et le musée des Beaux Arts. Comme nous l’expliquait Hall, l’argent a coulé à flots grâce au pétrole à Houston, ce qui fait que la ville (la 4ème plus peuplée des États-Unis et la 11ème plus riche du monde!) possède des musées de classe mondiale.
La Menil Collection est une collection privée qui n’a pas beaucoup intéressé les enfants. A part peut-être deux artistes qui sortent du lot: Calder (Élina a reconnu le mobile) et Magritte (c’est rigolo des hommes en chapeau melon qui volent).

En ce qui concerne la chapelle Rothko, l’intérêt s’approchait de zéro. Pourtant le projet est intéressant : Carte blanche était donnée à l’artiste Mark Rothko pour cet espace. Il a créé 14 murales pour un lieu qui se veut une place spirituelle, un endroit pour se réunir (activistes des droits civils) ou pour méditer dans la solitude. Selon Léo, Élina (et Ben!), c'était complètement noir et inintéressant, avec en plus un gros bruit de ventilation. C’est vrai qu’on est habitués à voir des tableaux de Rothko plus colorés, et à leur défense c’était très sombre et cela avait un peu un coté snob, mais en regardant un peu les panneaux de la chapelle, on voyait quand même différentes teintes de gris plus ou moins foncés, des cadres bleus ou un peu rougis.
Hall et Rae partent pour la France, Hall nous prête sa voiture et John part faire du dog sitting chez Hall donc nous avons la grande maison pour nous tout seuls. On en profite pour faire quelques courses et fêter les pré-anniversaires des enfants, Ben peut cuisiner un gâteau et Léo et Élina soufflent les bougies avec quelques jours d’avance. Élina apprend à jouer au Monopoly et au Cluedo, on découvre aussi un nouveau jeu de chats qui mangent des sushis : il faut éviter les indigestions, plutôt rigolo !
Lundi 16 janvier, c’est Martin Luther King Day. Les écoles sont fermées, mais ça tombe finalement bien car le musée des Beaux Arts est exceptionnellement ouvert. Après une activité sur MLK avec Élina pendant la période d'école, on part au musée des Beaux Arts, encore à pied, décidément, cette maison est parfaitement placée. On a d'abord vu une exposition temporaire sur Giacometti. Plein de sculptures et dessins, les enfants n'ont pas du tout aimé je me demandais comment allait se passer la suite de la visite, mais finalement après un bon déjeuner dans le café du musée, l’énergie est revenue et ils ont beaucoup apprécie la partie peinture, du XVIIème au XXème siècle. Léo tripe les paysages détaillés, genre maîtres flamands

et Élina adore les belles femmes (son tableau préféré représente Eugénie, la femme de Napoléon III).

La collection est superbe et il y en a pour tous les goûts. Belles peintures des impressionnistes, un Van Gogh, 2 Cézanne, un Vlaminck aux couleurs éclatantes, un Modigliani, bref, c'est vraiment très chouette.

Et puis le musée est parsemé d’œuvres d'art contemporain, en particulier dans les tunnels entre les bâtiments, ce qui plaît beaucoup aux enfants.


Dans le bâtiment du café, il y a une animation qui montre nos silhouettes bouger avec quelques secondes de retard et des mouvements étirés, c’est très drôle.
Le lendemain, on prend la voiture de Hall pour aller au Houston Space Center. Vroooum, les accélérations sont toutes autres que celles du Katameh… Ben joue un peu avec la pédale et Léo et Élina sont ex-ta-tiques !

Sans vouloir faire nos blasés, le Space center de Houston est moins impressionnant que celui de Cap Canaveral en Floride. Mais on peut toujours apprendre des nouvelles choses, le sujet de la découverte de l’espace est si vaste ! Les expositions mettent l’emphase sur la Mission Artemis, la prochaine mission lunaire de la NASA, qui a pour but d’emmener des hommes sur le pole sud de la Lune. On voit aussi un espace dédiée à la Station spatiale Internationale et une fusée Saturn V, immense !

Pas mal de panneaux évoquent la préparation d’une mission sur Mars, et tous les défis qui s’y rattachent, en termes de nourriture en particulier : comment faire pousser des plantes dans l'espace afin de sustenter les astronautes lors du voyage, est-ce qu'on serait capable de cultiver des plantes sur Mars ? A priori il y a de l’air, de l'eau et des minéraux sur Mars, mais selon ce que nous avons compris, des filtres devront enlever des substances toxiques que les minéraux martiens nous apporteraient.
Deux visites particulièrement intéressantes :
- celle de la navette accrochée sur un Boeing 747 aménagé, qu’il faut rendre moins lourd et plus solide. C'est un ingénieur de la NASA qui a cette idée ingénieuse pour emmener la navette d'un endroit à un autre et ainsi gagner de précieux jours (et $).

- celle d'un centre d’entraînement, qui comprend des replicas des différents éléments de la station internationale et d’autres navettes.

Les gens qui travaillent la bas ont l'air jeunes et "normaux", on s'imagine que travailler pour la NASA est incroyablement difficile, mais peut être que c'est « juste » le métier d’astronaute. Dans tous les cas, les différentes attractions et shows insistent sur la grande quantité de métiers nécessaires pour envoyer des hommes dans l’espace, et sur la relève nécessaire. De quoi faire rêver les enfants. Je trouve un tee-shirt parfait pour Élina dans le gift shop du musée : Girls rule the galaxy !

Le 20 janvier c’est l’anniversaire d’Élina, 7 ans déjà ! On s’était réveillés sur un Park & Ride (rappel : aire d’autoroutes qui autorise aux véhicules de s’arrêter pour la nuit), pas notre spot le plus glamour… On part d’abord voir un « champion state » oak : un immense et vieux chêne, au tronc énorme. Les « champion state trees » sont les plus grands arbres d’un État de leur espace. Pour celui-ci, on doit lui tenir les branches avec des colonnes en métal.
Ensuite, on essaye une boulangerie locale, le « Original Kountry Bakery », d’origine tchéco-allemande, c’est plutôt salé et viandeux, mais ça nous fait essayer plein de choses. Je me suis sentie très décalée en demandant un capuccino (« a what ? We just have regular coffee »), puis un petit peu de lait dans mon café filtre (« Milk ? Let me ask if we can. OK, my boss said yes, we can give you a some milk »). J’ai eu l’impression d’être une city people au milieu des gens de South Park. Pour la référence complète, vous pouvez voir les gens de la ville répéter non stop « Latte » ou « Bottle of water » en arrivant à South Park (Season 25, Episode 3, City people). Ensuite on va à Gruene. Très touristique, complètement tournée sur la thématique des cow boys, on essaye des chapeaux de cow boy, on regarde des bottes de cow boy.
C'est surtout connu pour ses concerts live de musique country, mais il est trop tôt pour le concert du soir.
Ensuite, on passe au Buc’ees. Qu’est ce que Buc’ees me direz vous ? On était très intrigué par les panneaux publicitaires de cette enseigne qu’on avait vus en Géorgie ou en Floride (ils faisaient de la pub pour un Buc’ees qui était 260 miles plus loin?!) mais on s’est renseignés après avoir lu un long article sur Marketing Tales (en anglais).
On avait compris la théorie : de gigantesques stations services interdites aux camions, avec des magasins géants et des toilettes super propres, mais on avait quand même envie de voir à quoi ça ressemblait. Surtout que celui de New Braunfels est sensé être le plus gros Buc'ees (avant construction d'un encore plus gros!) 140 pompes et un supermarché avec tout ce qu’on peut imaginer trouver dans une station service d’autoroute, mais en plus gros et avec la marque Buc’ees. Les gens ont en effet l’air fan, et le marketing est omniprésent, tee shirts, tasses, porte clés, autocollants, vous pouvez tout trouver à l’effigie du petit castor. Le pouvoir du marketing…


Ensuite on roule jusqu'à San Antonio et on trouve une belle place sur un pont, le long de la San Antonio River. La fin de notre périple texan dans le prochain post !

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